Sound Of Sudan est une association loi 1901 fondée à Lille, le 25 octobre 2024, à l’initiative de membres de la diaspora soudanaise et de personnes solidaires engagées en France. Elle a pour objectif de répondre à la crise humanitaire et
politique qui touche le Soudan depuis la reprise du conflit armé en avril 2023.
L’idée d’une telle structure mûrit depuis plusieurs années. Dès 2019, lors du coup d’État au Soudan, des mobilisations ont lieu à Bruxelles, Lille et ailleurs en Europe. C’est dans ces espaces de protestation et d’échange que s’exprime pour la première fois la
volonté de créer une organisation capable de rendre visibles les réalités du terrain et de soutenir les populations civiles.
En 2023, le retour de la guerre au Soudan marque un tournant. Face à l’ampleur des violences (exécutions, déplacement forcé des populations, violences sexistes et sexuelles) et à leur invisibilisation dans les médias français et européens, un groupe de 4 personnes soudanaises et françaises décide de formaliser cette mobilisation sous la forme associative.
UNE APPROCHE HUMANITAIRE, PACIFIQUE ET ANTI-IMPÉRIALISTE
Sound Of Sudan agit au nom du peuple soudanais, première victime du conflit qui oppose depuis avril
2023 les Forces Armées Soudanaises (SAF) et les Forces de Soutien Rapide (RSF) aussi connues
comme milices “Janjawid”.
Alors que ces deux forces se disputent le pouvoir et les ressources naturelles dans une guerre sans issue pacifique, les civils sont pris en étau, soumis à des déplacements massifs, des massacres, des violences sexuelles, des famines organisées et des destructions ciblées d’infrastructures vitales.
Certaines régions, notamment le Darfour, subissent une recrudescence des violences à caractère ethnique et génocidaire. Des attaques coordonnées contre les camps de déplacés (Zamzam, Abu Shouk) et la ville d’El Fasher ont été documentées, en particulier contre les populations Masalit, Fur et Zaghawa. Plusieurs rapports internationaux – dont ceux du Raoul Wallenberg Center for Human Rights et de la mission d’enquête des Nations unies – évoquent une intention génocidaire, ainsi que l’implication d’acteurs extérieurs dans l’armement des milices.
